Joë Bousquet

Joë Bousquet naît à Narbonne en 1897. Il s'engage dans l'armée française en 1916 et participe à la Première guerre mondiale. Son courage au combat lui vaut la croix de guerre, la médaille militaire et la légion d’honneur. Blessé en 1918, il est paralysé des membres inférieurs et restera alité toute sa vie à Carcassonne, entouré d’œuvres d’art et de livres, dans une chambre aux volets toujours clos. Il fonde la revue Chantiers en 1928 et participe activement aux Cahiers du Sud. Il correspond avec de nombreux écrivains et artistes, parmi lesquels Paul Eluard, Max Ernst, André Gide, Jean Paulhan ou Paul Valéry lui rendent régulièrement visite. Durant la Seconde guerre mondiale, sa chambre devient le point de ralliement des écrivains réfugiés dans la zone sud. Son œuvre considérable se compose de romans (Le meneur de lune), de poésies (Le mal d’enfance), de récits autobiographiques (Traduit du silence) et de textes divers. Après de nombreuses années à combattre la douleur par de fréquentes prises d’opium, il meurt dans la nuit du 27 au 28 septembre 1950.