Helga Maria Novak est née en 1935 à Berlin. Alors que sa mère est enceinte d’elle, son père tue sa maîtresse et se suicide. Trois jours après sa naissance, Helga est donnée à l’adoption. Recueillie par Charlotte et Karl Nowak en 1939, ses rapports avec ses parents adoptifs sont difficiles. Helga Maria, qui désormais choisit d’orthographier son nom « Novak », donnera d’ailleurs elle aussi à l’adoption ses deux enfants. Élevée dans un pensionnat d’État de la RDA, elle entreprend des études de philosophie et de journalisme de 1954 à 1957. Communiste convaincue, membre de la Jeunesse communiste (FDJ) puis du Parti communiste (SED), elle sera cependant exclue de l’université de Leipzig pour ne pas avoir montré assez de zèle lors d’élections et pour avoir distribué sans autorisation certains de ses textes. Sa liaison avec un étudiant islandais la rend vulnérable, et elle devient, sous la pression, personne-contact de la Stasi. En 1958, elle quitte la RDA et part une première fois en Islande. La même année elle rentre en RDA où, après avoir fait ses preuves dans une usine, elle est réintégrée à l’université de Leipzig. Elle fait de nombreux voyages en Italie et en Islande où paraît son premier recueil ostdeutsch en 1963. Rentrée une deuxième fois en RDA, elle est définitivement exclue de l’université et du Parti communiste ; déchue de la nationalité est-allemande, elle doit quitter l’Allemagne de l’Est. Après une vie d’errance en Yougoslavie et en Pologne, elle s’installe en RFA. Se revendiquant de l’anarcho-syndicalisme, elle soutient à partir de 1981 Solidarność et fait plusieurs séjours en Pologne où elle vivra pendant une vingtaine d’années dans un petit village au sud de Gdansk, à proximité d’une forêt. C’est cette vie retirée en Pologne qui nourrit en grande partie son dernier recueil, Silvatica, publié en 1997. Helga M. Novak meurt près de Berlin en 2013.