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Faut-il cesser d'écrire quand
on n'a plus qu'une chose à dire ?
Non, si tu peux la dire
Je ne peux pas la dire
Alors tais-toi
Non


« Faut-il cesser d’écrire quand on n’a plus qu’une chose à dire ? / Non, si tu peux la dire / Je ne peux pas la dire /Alors tais-toi / Non » et autour de ce « Non » qui refuse de se taire Caroline Sagot Duvauroux essaie un livre qui cherche une forme ; tour à tour poème, prose, fragment déchiré. Parfois suspendu, retournant sa langue, la ressassant ou la déliant soudainement. Livre glissé dans le trou de l’absence de l’autre, qui passe de la réclusion d’un dialogue entre soi et la disparition de l’autre à la possibilité d’une vie retrouvée dans la réalité d’un lieu, d’un chat, d’une bouteille de vin. C’est ici une humanité mise à l’écart qui est donnée à lire, reportée vers la solitude des pronoms personnels "tu" et "je", et de ce qu’ils peuvent encore se dire, hors de "toi" et de "moi", d’un côté à l’autre de la mort, dans le lieu muet de la douleur. Pas je, pas j’. ‘j. « Une épluchure de l’imparfait passé dont tu fut l’économe. »

 

2014, 64 pages, format 15x21 cm, ISBN 978-2-87704-160-7, 16 €

Tirage de tête

33 exemplaires sur Vélin de Rives, contenant des interventions originales au fil des pages de Claude Royet Journoud, le livre étant signé au colophon par l'auteur et l'artiste.

900 €