josé tomas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l’émotion se joue à la croisée des deux pièges : dans l’arène, on risque sa mort,sur le papier on ne risque pas grand-chose, et cependant c’est essentiel ; pour qui s’est engagé dans son poème, cela parfois peut sembler vital

 

j’ai lu leiris, j’ai vu des corridas, j’ai souvent pensé à ce rapport, je savais tout ça, même lorsque j’avais vu josé tomás ou d’autres toreros qui m’avaient ému, j’avais bien écrit quelques notes, mais ce matin-là josé tomás me l’a révélé ; en le regardant avec son toro, je pensais au poème, sans que je sois empêché d’être

pleinement dans sa manière, elle me semblait exprimer en creux l’exigence de l’écriture poétique

 

Le 16 septembre 2012, Ludovic Degroote assiste à une corrida menée par le grand José Tomàs. L’engagement, la tenue face à la mort du torero ouvrent chez l’auteur un large questionnement sur la délimitation et la justesse du geste artistique. josé tomàs est un livre en perpétuel mouvement, dont les variations de la pensée et du langage épousent la chorégraphie du torero dans l’arène ; il ne s’agit pas d’un livre de spécialiste sur la tauromachie, qui n’existe ici que dans sa fonction de révélateur d’une naissance créatrice. Ludovic Degroote explore avec délicatesse ce qui en soi pousse l’écrivain à écrire, quelles impasses il doit affronter, quel équilibre il cherche à atteindre, comment tel vers de Baudelaire ou de Reverdy hisse la poésie à un degré de perfection universelle. Livre du questionnement vital de la création artistique, de son implication absolue, livre sur l’abandon de soi et le rapport au monde de l’écrivain voué à la solitude.

 

2014, 64 pages, format 15 x 21 cm, ISBN 978-2-87704-153-9, 16 €

Tirage de tête

33 exemplaires sous étui, imprimés en typographie sur Vélin d’Arches, comprenant 8 sérigraphies originales de Claude Viallat, signées.

 

Épuisé