Donika Kelly est née en 1983 à Los Angeles (États-Unis). Spécialisée dans les études de genre dans la littérature américaine contemporaine, elle enseigne l’écriture poétique à l’université de l’Iowa. Plusieurs de ses poèmes ont été publiés dans divers journaux comme The New Yorker, The Atlantic ou encore The Paris Review et son premier livre, Bestiaire, paraît en 2016. Acclamé par la critique, l’ouvrage reçoit le Cave Canem Poetry Prize, le Hurston/Wright Award, le Kate Tufts Discovery Award et il est nominé pour le National Book Award. Son deuxième recueil, The Renunciations, paru en 2021, est salué par Joyce Carol Oates comme « un livre courageux, écrit avec délicatesse, à l’honnêteté dure ». Les questions du traumatisme, de l’identité de genre et de l’homosexualité sont au cœur du travail de Donika Kelly, auquel elle mêle la violence de son histoire personnelle – le viol incestueux. Elle l’aborde d’une écriture qui, si elle regarde frontalement la cruauté des faits, ne se départit pas d’une quête de douceur et de désir, dont la précision psychologique, la radicalité et l’intense émotion donnent à sa poésie une densité âpre et élégiaque.