Georges Perros

Georges Perros (de son vrai nom Georges Poulot) est né en 1923 à Paris. Après avoir interrompu sa scolarité au lycée, il étudie le piano et le théâtre avant d’être reçu à la Comédie-Française. Il rencontre Gérard Philipe avec qui il se lie d’amitié, puis Jean Grenier en Égypte. Il décide de quitter le métier d’acteur et devient lecteur pour le T.N.P. de Jean Vilar. Il lit et écrit, fréquente Barthes, Klossowski, Butor, publie  des articles dans différentes revues dont la N.R.F., traduit Tchekhov et Strinberg. Son amour de la Bretagne où il séjourne régulièrement lui fait choisir le pseudonyme de Perros, et il s’installe à Douarnenez en 1958. Sous l’impulsion de Jean Paulhan, il réunit dans un savant désordre un « dossier » constitué de réflexions, témoignages et récits et lui donne le titre de Papiers collés, que Georges Lambrichs publie dans sa collection « Le Chemin » en 1960 chez Gallimard. Deux autres volumes paraîtront, le troisième à titre posthume. Virtuose du langage, il est un poète à la veine lyrique irriguée par une humanité et une ironie désabusée qui se révèlent dans Poèmes bleus (1962) et Une vie ordinaire (1967). Après sa mort le 24 janvier 1978 d’un cancer du larynx, la parution de sa vaste correspondance avec Paulhan, Butor, Grenier ou Roudaut révèle une face inconnue de son activité littéraire. Les Œuvres de Perros ont été éditées en 2017 par Thierry Gillybœuf dans la collection « Quarto » chez Gallimard. Il a reçu le prix Max Jacob en 1963, le prix Valéry Larbaud en 1971 et le prix Bretagne en 1974.