Jean-Pierre Ostende

Les élans minuscules

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et cette inconnue

dans une librairie

qui dit :

"Tout ce que je veux

n'existe plus"

 

De quoi sont faits ces « élans minuscules » ? Une liste de conseils, une liste de choses à faire impossibles à faire, un catalogue de souvenirs, pas une liste du tout. Des élans qui se jettent et s’arrêtent net, ou se prolongent en écho. Des intentions à perte de vue, des promesses en l’air, « peu ou pas de règle, suivre l’entrain des ondulations » prévient Jean-Pierre Ostende. Et il n’y a plus rien de minuscule dans cette accumulation qui embrasse l’existence dans les grandes largeurs, dans l’imprécision des minutieux détails. Des souvenir en tas, des danses, des ébriétés, des agitations. La forme est brève, les verbes pas toujours conjugués, on rit et on s’inquiète, une ellipse de vie pour « dribbler les avachis ». Alors, ce sera, dans le plus grand désordre, sucer des bonbons, zigzaguer dans la pampa, dormir dans le fossé, filer avec les bonbonnes, être un hidalgo sur un sofa, perdre la cadence, faire le vivant, chercher sa place même dans le lit, ou encore ne pas tenir sa parole.

 

1986, 76 p., 15x21 cm, ISBN 2877040440, 17 €

Vignette de couverture de Patrick Salvador

Tirage de tête

50 exemplaires sur Vélin d'Arches, accompagnés d'un dessin original de Jean-Pierre Ostende, signé.

90 €