Alejandra Pizarnik est née en 1936 à Buenos Aires au sein d’une famille d’immigrants juifs d’Europe centrale. Elle suit des études en philosophie, puis en littérature et en journalisme, qu’elle finit par abandonner. Durant cette période, Pizarnik travaille dans l’atelier de peinture de Juan Batlle Planas. Elle séjourne à Paris entre 1960 et 1964, où elle travaille pour le journal Cuadernos para la liberacion de la cultura. Elle suit à la même époque des cours à la Sorbonne et se lie d’amitié avec Octavio Paz, Julio Cortazar et Rosa Chacel. Après ces années en France, elle retourne en Argentine et publie ses livres, où se déploie une poésie crue, sans fioriture ni prise sur elle même, notamment L’arbre de Diane (1962), Les travaux et les nuits (1965) ou A propos de la comtesse sanglante (1971). Une œuvre à l’image de son auteur, qui passe sous la peau et se reflète en images désespérées dans le miroir. Après deux tentatives de suicide, Pizarnik est internée dans un hôpital psychiatrique où elle passe les cinq derniers mois de sa vie avant de se donner la mort en 1972.